Comprendre la composition d’un tableau électrique

Le tableau électrique est le cœur de toute installation électrique domestique. Il centralise, répartit et protège les différents circuits électriques d’un logement. Pourtant, face à ce boîtier rempli de câbles, de disjoncteurs et de composants divers, il est facile de se sentir dépassé. Pour mieux comprendre son rôle et son fonctionnement, nous allons détailler sa composition et vous expliquer les éléments clés qui le constituent. Suivez-nous dans cette exploration afin d’éclaircir tout ce qui se cache derrière ce mystérieux boîtier.

Les éléments de base d’un tableau électrique

Le tableau électrique est composé de plusieurs éléments qui assurent la distribution et la sécurité de l’électricité dans votre habitation. Chacun de ces composants joue un rôle essentiel et doit être choisi en fonction de la configuration de votre installation.

Le disjoncteur général

Le disjoncteur général, aussi appelé disjoncteur de branchement, est le point d’entrée de l’électricité dans le tableau. Il permet de couper l’alimentation électrique de tout le logement en cas de problème. Ce disjoncteur protège l’installation contre les surcharges et les courts-circuits. Sa capacité est définie par le fournisseur d’énergie selon votre abonnement, généralement entre 15 et 60 ampères.

Notre avis : Il est recommandé de tester régulièrement le disjoncteur général pour s’assurer de son bon fonctionnement. Une vérification mensuelle est une bonne habitude à prendre, surtout si vous vivez dans une maison ancienne.

Les interrupteurs différentiels

Les interrupteurs différentiels sont placés en aval du disjoncteur général. Leur rôle est de détecter les fuites de courant vers la terre et de couper l’alimentation du circuit concerné en cas d’anomalie. Cela protège les personnes contre les risques d’électrocution.

Interrupteur différentiel de type AC : Il est destiné aux circuits classiques (éclairage, prises, etc.).

Interrupteur différentiel de type A : Conçu pour les circuits alimentant des appareils avec de l’électronique, tels que les lave-linge ou les plaques de cuisson.

Interrupteur différentiel de type F ou Hpi : Il est réservé aux appareils sensibles, comme les congélateurs ou les équipements informatiques, qui doivent rester alimentés même en cas de micro-fuites.

Les disjoncteurs divisionnaires

Les disjoncteurs divisionnaires assurent la protection de chaque circuit spécifique (prises, éclairage, chauffage, etc.). Ils coupent l’alimentation en cas de surcharge ou de court-circuit sur le circuit qu’ils protègent. Chaque disjoncteur est calibré selon l’ampérage du circuit (10A, 16A, 20A, etc.).

Conseil : Identifiez chaque disjoncteur avec une étiquette précisant la pièce ou l’appareil qu’il alimente. Cela facilitera vos interventions en cas de coupure.

Les équipements optionnels du tableau électrique

En plus des composants de base, il est possible d’ajouter d’autres éléments au tableau électrique pour améliorer la sécurité ou optimiser le confort d’utilisation.

Le parafoudre

Le parafoudre protège votre installation contre les surtensions causées par la foudre. Il agit en déviant la surtension vers la terre, évitant ainsi qu’elle n’endommage vos appareils. Ce dispositif est particulièrement recommandé dans les régions sujettes aux orages fréquents.

Le délesteur

Le délesteur est un dispositif qui permet de couper certains appareils (chauffe-eau, chauffage électrique…) en cas de dépassement de la puissance souscrite. Il aide à éviter les disjonctions intempestives en cas de surcharge.

Le contacteur jour/nuit

Le contacteur jour/nuit est utile pour gérer le fonctionnement des appareils énergivores, comme le chauffe-eau, selon les plages horaires où le tarif d’électricité est plus avantageux (heures creuses). Il permet ainsi de réaliser des économies d’énergie.

Comment organiser son tableau électrique ?

Un tableau bien organisé est plus sûr et plus simple à entretenir. Voici quelques conseils pour une disposition optimale :

Ranger par rangées : Les interrupteurs différentiels doivent être placés en tête de rangée, suivis des disjoncteurs divisionnaires correspondants.

Respecter les normes : Chaque circuit doit être protégé par un disjoncteur adapté à l’ampérage requis. Ne mélangez jamais les circuits forts (chauffage, électroménager) avec les circuits faibles (éclairage).

Prévoir de l’espace : Laissez toujours un peu d’espace supplémentaire dans le tableau pour pouvoir ajouter des équipements si nécessaire.

En suivant ces recommandations, vous vous assurerez d’avoir un tableau fonctionnel et évolutif.

Les erreurs à éviter lors de l’installation du tableau électrique

Lors de la mise en place d’un tableau électrique, certaines erreurs peuvent avoir des conséquences graves. Voici celles qu’il vaut mieux éviter :

Surcharger les disjoncteurs : Ne connectez pas plus d’appareils que le disjoncteur ne peut en supporter. Cela risque de créer des surchauffes.

Utiliser des câbles inadaptés : Chaque disjoncteur doit être raccordé avec des câbles de section appropriée (2,5 mm² pour les prises, 1,5 mm² pour l’éclairage, etc.).

Ne pas respecter la norme NF C 15-100 : Cette norme régit l’installation électrique dans les habitations. Toute déviation peut entraîner un refus de certification ou des problèmes de sécurité.

Respecter ces règles de base est essentiel pour garantir une installation conforme et sécurisée.

Conclusion

Comprendre la composition d’un tableau électrique, c’est comprendre la structure même de votre installation électrique. Chaque élément a un rôle précis à jouer, et il est important de veiller à ce que chaque composant soit installé et utilisé correctement. Nous espérons que cet article vous a aidé à mieux appréhender le fonctionnement et la composition de ce dispositif indispensable à la sécurité de votre habitation. N’hésitez pas à faire appel à un électricien qualifié pour toute intervention ou modification de votre tableau.